Objet : Réflexion sur la norme NF525
Bonjour,
Je suis — ou plutôt j’étais — créateur de logiciel de caisse. Il y a une vingtaine d’années, j’ai développé mon propre système, dans le but d’avoir un outil parfaitement adapté à mon activité. À l’époque, en tant que jeune entrepreneur, je n’avais tout simplement pas les moyens d’en acheter un dans le commerce.
Ce qui me gêne profondément dans la norme NF525, c’est avant tout son coût : entre 9 000 € et 12 000 € à l’installation, puis environ 6 000 € par an. Un tel investissement crée inévitablement une distorsion de concurrence. Peut-être que cette norme permet effectivement de limiter certains logiciels permissifs, mais elle ne saurait empêcher la fraude à la TVA. Je ne peux m’empêcher de me demander à qui profite réellement l’affaire… un peu comme avec les éthylotests obligatoires dans les voitures.
J’ai personnellement constaté, dans de nombreux commerces — boulangeries, restaurants, bars, etc. — des pratiques qui contournent totalement la caisse, même lorsqu’elle est certifiée. Pour donner un exemple concret : dans un bar, j’ai vu un client régler deux verres d’alcool (5 €) en espèces. Le serveur, qui était aussi le patron, a simplement glissé l’argent dans sa poche sans toucher à la caisse. Impeccable ! Et je suis prêt à parier que sa caisse est bel et bien certifiée NF525.
Le paradoxe, c’est qu’on nous parle de l’arrivée prochaine de l’euro numérique, avec une phase de cohabitation prévue dès octobre. À terme, cela vise à réduire — voire faire disparaître — l’usage des espèces. Alors, si les paiements en liquide n’existent plus, à quoi bon maintenir cette certification ?
Je tenais à vous faire part de mon expérience et de mes interrogations.